JOUR 1 📏 34,3 km ↗ 2306m | ↘️ 1374m
JOUR 2 📏 30 km ↗ 1328m | ↘️ 1717m
JOUR 3 📏 26,8 km ↗ 929m | ↘️ 1346m
Dans le cadre de notre préparation pour le GR20 pour l’été 2025, je cherchais à profiter du lundi férié (lundi de Pentecôte) pour faire un petit trek de 3 jours bien costaud pour tester les sensations !
Ce qui m’a direct plu dans ce mini-trek c’est tout d’abord de faire la traversée d’un massif que je connais bien, mais aussi qu’il n’est pas trop haut en altitude et puisque nous étions en fin de printemps, les températures n’étaient pas encore très hautes.
En plus de cela, il n’est nul besoin de prendre la voiture puisque le départ et l’arrivée se font aux gares de Grenoble et de Chambéry.
Le premier TER depuis Lyon était à 6h16 pour une arrivée à Grenoble à 7h39, idéal pour commencer le début de la randonnée.
A la base, la traversée est prévue pour être faite en 5 jours, en s’arrêtant à chaque fois au village que l’on traverse mais pour rendre ça plus sportif, nous avions décidé de la faire en 3 jours pour avoir des grosses étapes, idéales pour notre préparation.
🚰 Il y a la possibilité de se ravitailler à chaque village mais il y a très peu voire aucune source d’eau dans le massif. Prévoir donc un bon stock d’eau entre deux étapes.


Etape 1 : Grenoble → Le-Sapey-en-Chartreuse → Auberge du Charmont Som (en contrebas)
Directement arrivé à Grenoble, on attaque cette grosse montée qui démarre par la montée du Fort de la Bastille (bien connue !) puis on prend l’itinéraire vers le mont Jalla (on ne monte pas jusqu’à son sommet). On longe la crête pour se rendre jusqu’au Fort du Saint-Eynard puis ça redescend un peu vers la fin.
On remonte alors sur le sentier qui mène à la Pinéa, sans y monter, pour continuer jusqu’à une presque plaine où se situe l’Auberge du Charmant Som (et sa fromagerie). Nous avions prévu de dormir à proximité étant donné l’emplacement dégagé et la possibilité de trouver une zone plate.
La pluie s’abat légèrement sur nous pendant la dernière partie de l’étape mais rien de bien grave.
Toutefois, après s’être arrêtés prendre une boisson, nous avons fait l’erreur de demander à la fille de l’auberge où nous pourrions dormir. Elle nous a précisé que dans l’alpage ce n’est pas autorisé (mais bon je pense que si on le faisait loin et discrètement, ça n’aurait dérangé personne) et elle nous dit que plus bas il y a beaucoup d’endroits où dormir, à moins d’une heure.
Grosse erreur !! Nous avons du nous taper une grosse partie de la descente (+ de 5 km) sans trouver aucun spot convenable et pris par la fatigue, nous avions même hésités à poser la tente à des endroits très aléatoires, en plein milieu du chemin.
Heureusement, nous avons eu finalement la chance de trouver une clairière hors du chemin, couvert et plat où nous avons pu poser tranquillement la tente et manger. Nuit fraiche mais correcte, très humide au réveil.
Etape 2 : Contrebas Auberge du Charmant Som → St-Pierre-de-Chartreuse → St-Pierre-d’Entremont
Sur le papier, l’étape est plus tranquille que la vieille mais reste costaud. Vers le milieu de l’étape, je suis pris d’une douleur assez handicapante au niveau de la malléole, amplifiée par le port de mes chaussures hautes de randonnées, ce qui touche la zone douloureuse.
En plus de cela, Antoine souffre aussi d’une vive douleur au genou qui l’obligera même parfois à s’arrêter. Cela a pu pour effet de nous couper dans notre bon rythme, peut-être avions nous trop forcés la veille. Je saurai plus tard, après visite chez le kiné, que j’avais bien une tendinite du fibulaire, probablement causée par une surcharge et le port de la chaussure à tige haute.
En ce qui concerne l’étape du jour, nous avons commencé par finir la descente de la vieille et nous sommes arrivés à St-Pierre-de-Chartreuse assez tôt pour y prendre un petit-déjeuner qui fait du bien. On monte jusqu’au Col de Bellefon (1902m) qui offre une très belle vue sur les sommets de la Chartreuse (Dent de Crolles, Chamechaude, Pinéa) puis on longe les Hauts Plateaux de Chartreuse par la réserve de l’Aulp du Seuil, surement le plus beau coin de toute la traversée : c’est une magnifique plaine entourée de montagnes aux alentours.
C’est d’ailleurs dans cette réserve que le bivouac est interdit tout l’été : on comprend pourquoi puisque c’est largement le meilleur endroit pour bivouaquer et il y a du avoir beaucoup de monde.



Pour la suite, on redescend en passant par Saint-Même-d’en-Haut, le village de départ qui mène jusqu’au bien connu cirque de Saint-Même ! J’ai même revu le parking où l’on avait galéré à se garer avec Eva en plein hiver haha.
On finit la journée un peu après Saint-Pierre-d’Entremont, dans un champ car il était assez complique de trouver un endroit correct où dormir encore une fois. On a donc écrasés les hautes herbes (en évitant les tiques et les orties…) pour se faire un endroit potable pour poser la tente. La nuit a été fraiche, beaucoup d’humidité et un matelas de sol pas vraiment adapté à ce froid, mais bon c’est l’expérience !
Etape 3 : St-Pierre-d’Entremont → Entremont-le-Vieux (Désert) → Chambéry
La douleur au fibulaire gauche n’est pas passée et ma meilleure solution a été de ne pas marcher avec ma chaussure de randonnée mais d’utiliser ma précieuse tong qui ne me provoquait aucune douleur, malgré le chemin un peu boueux. C’était franchement une bonne solution puisque ça m’a permis de terminer la journée sans trop souffrir mentalement et le chemin n’est pas non plus trop technique.
Cette dernière étape était assez facile comparé aux deux autres, nous l’avons fini en environ 6 heures. Il y avait essentiellement du dénivelé négatif mais le sentier était très roulant, encore plus lorsqu’on se rapprochait de Chambéry.
On repasse par le Désert d’Entremont, là où nous avions fait du ski de fond avec Eva et sa cousine Thelma ! C’est fou comment le paysage est différent lorsque les herbes hautes envahissent la terre.


Ce mini-trek n’est pas honnêtement pas très adapté au bivouac puisque nous avons eu du mal à trouver des endroits convenables. Il a été pensé pour dormir en gite d’étape à chaque village parcouru. Le seul endroit vraiment idéal pour le bivouac est les Hauts Plateaux de Chartreuse, j’espère d’ailleurs y revenir pour tâter de la Tour Percée (anecdote d’ailleurs sur le maquis qui empêche aux randonneurs de parcourir les sentiers !).
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